L’analyse psycho-organique considère que chaque personne:
C’est pourquoi chacun d’entre nous:
Le processus est un chemin de transformation, une dynamique d’autonomisation qui permet l’appropriation de soi sans toutes ses dimensions: l’esprit, les émotions et le corps.
Dans le cadre de la thérapie, le client choisit son chemin, il le découvre, allant de la sensation, de l’émotion (corps) vers la parole (processus de symbolisation), ou l’accompagnement non jugeant du psychopraticien sont essentiels.
Ainsi peut naitre la confiance.
L’analyse psycho-organique porte en conscience l’espace transférentiel de la psychothérapie, dans le respect des limites du client et des siennes.
L’analyse psycho-organique repose sur quatre piliers qui fondent sa pensée, sa méthode et sa pratique: la psychanalyse, la dimension psycho-énergétique et psycho-corporelle, la psychologie humaniste et la “sensologie”.
Ces niveaux sont à la fois une grille de lecture et un axe de travail pour l’analyste psycho-organique. Accéder à ces niveaux d’expérience, vivre une libre circulation de l’un à
l’autre, est un travail en profondeur qui mène le client à une réunification, vers l’harmonisation et l’autonomie. Voyons chacun de ces niveaux:
➢ L’organique profond
Le premier niveau est celui de l’organique profond. il s’agit du corps dans son ensemble,
c’est-à-dire de la vie organique et somatique. A ce niveau là, il est possible de contacter ce qu’il y a de plus profond en nous (l’instinct, l’énergie vitale) et notre mémoire pré-verbale (tout ce qui touche aux premières années et aux premiers liens affectifs). pour aider son client à accéder à l’organique profond, l’analyste psycho-organique utilise des méthodes de relaxation, il peut aussi proposer de mobiliser le corps par des mouvements, des respirations spécifiques, par la voix, etc. L’objectif est de rencontrer notre monde
symbolique, l’organique profond étant aussi le lieu de l’incarnation spirituelle de l’homme.
➢ La connexion organique
Le deuxième niveau est celui de la connexion organique. Il s’agit de l’interface entre le concept et l’organique profond, entre la vie organique qui échappe à notre contrôle et la
pensée réflexive. C’est le lieu des émotions, des sensations corporelles, reliées à des situations vécues ou fantasmées. Le thérapeute invite son client à laisser résonner la sensation organique présente soit vers une émotion: “quel effet cela vous fait cette douleur, cette tensions ?”, soit vers une situation: ”Avez-vous déjà ressenti cela? dans quelle
situations?” L’accès à la connexion organique permet d’exprimer ce que le corps a encapsulé, de libérer les charges émotionnelles accumulées dans le corps, liées à des
situations enfouies, oubliées.
➢ Le concept
Le troisième niveau est celui du concept. Il s’agit du registre de la pensée, de la rationalité, qui permet un travail d’analyse, d’interprétation, un travail sur le sens mais en le reliant toujours à la sensation et au sentiment. Le thérapeute vielle à ce que le client ne se coupe pas de son ressenti et lui demande par exemple “lorsque vous dites cela, que
ressentez-vous?” ou “Que sentez-vous dans votre corps lorsque vous décrivez cette sensation?”
Le thérapeute écoute tout autant le langage des mots que celui du corps, il est attentif à tout ce qu’exprime le client, consciemment et inconsciemment. Il invite à la relaxation, pour une rencontre avec soi-même, une disponibilité à l’instant présent, par une attention portée à la respiration, par la mobilisation douce de certaines parties du corps. Il accueille donc le langage du corps, et y répond parfois par un toucher thérapeutique (portage, polarisation).
En parallèle, il soutient l’expression verbale du client pour qu’il apprenne à se dire, qu’il ose nommer et mettre des mots sur ce qui a été vécu autrefois dans l’incompréhension ou le chaos psychique. Et pour qu’il soit entendu.
C’est un ensemble de concepts et d’outils, qui permet au client de comprendre et de transformer sa relation à lui-même et aux autres. Étant accompagné de façon subtile et non directive, il va pouvoir accéder à ses émotions, à sa capacité d’expression, à son monde inconscient – ce qui a été refoulé et encapsulé dans le corps – , à son espace symbolique et à son désir profond.
Le thérapeute est attentif à la façon dont chacun vit ses élans, sa créativité et à la façon dont il fait face aux empêchements. Par exemple, il peut demander à son client: “avez-vous pu être vous-même enfant ? Avez-vous été accueilli avec bienveillance et sécurité? Avez-vous
eu la permission de vous montrer tel que vous êtes, de vous exprimer ? Jusqu’à quel point avez-vous dû composer avec vos proches, votre environnement ? Avez-vous été accueilli
dans vos émotions ? Savez-vous dire non à l’autre (comme un oui à vous-même)?” En séance, le client s’exprime, vit des émotions ou pas, fait des gestes ou reste figé. Tout cela
parle de lui, profondément.
Le thérapeute accueille ce qui se présente. Certaines personnes parlent de situations éprouvantes mais sans émotion, il y a contradiction entre les mots et l’expression du visage.
Il s’agit alors pour le thérapeute de soutenir l’émergence des sentiments et des émotions.
Par exemple, il interroge le client: “Lorsque vous dites cela, que ressentez-vous ?” ou “j’observe que vous dites des choses graves avec un sourire, quel effet cela vous fait-il ?”
D’autres personnes sont débordées par leurs émotions, mais ne trouvent pas les mots pour les dires. Il s’agit alors de soutenir l’expression du client, de l’aider ainsi à créer un pont entre son monde intérieur et le monde extérieur.
D’autres encore se sentent mal dans leur corps: au thérapeute de les accompagner dans la découverte de leurs sensations corporelles, afin qu’elles les apprivoisent établissant ainsi un lien de la sensation physique vers l’émotion et la symbolisation.
Le dispositif de régression-progression linéaire permet de parcourir sa vie, de la naissance à aujourd’hui, et de se projeter dans le futur. A certaines étapes – moments clés de la vie du client- le thérapeute accueille les émotions qui n’ont pas pu être exprimées ou entendues autrefois. puis il encourage son client à nommer ce dont il aurait eu besoin.
Ce travail réparateur permet de contacter un désir, une énergie nouvelle, disponible pour une future
réalisation.
Le thérapeute écoute tout autant le langage des mots que celui du corps, il est attentif à tout ce qu’exprime le client, consciemment et inconsciemment. Il invite à la relaxation, pour une rencontre avec soi-même, une disponibilité à l’instant présent, par une attention portée à la respiration, par la mobilisation douce de certaines parties du corps. Il accueille donc le langage du corps, et y répond parfois par un toucher thérapeutique (portage, polarisation).
En parallèle, il soutient l’expression verbale du client pour qu’il apprenne à se dire, qu’il ose nommer et mettre des mots sur ce qui a été vécu autrefois dans l’incompréhension ou le chaos psychique. Et pour qu’il soit entendu.
Le psychopraticien en analyse psycho-organique accompagne la prise de conscience des “contrats” inconscients pour découvrir comment l’enfant s’est construit dans l’environnement qui était le sien.
Pour obtenir ce dont il avait besoin (amour, reconnaissance, valorisation..) à quelles parties de lui-même, à quels élans, à quels désirs l’enfant a-t-il dû renoncer ? A quelles injonctions, explicites ou implicites, a-t-il obéit sans le savoir ? De quels contrats actifs dans sa famille a-t-il hérité?
découvrir ces contrats inconscients, la façon dont on construit l’adulte d’aujourd’hui, est une étape très importante de la thérapie. L’étape suivante est de les transformer. Ainsi pourra se déployer le ‘non-réalisé” de la personne (le potentiel de soi qui cherche à s’incarner).
Les psychopraticiens analystes psycho-organiques accompagnent les adultes, les enfants, les adolescents, les couples et les familles. La venue en thérapie est généralement provoquée par une souffrance ou un mal-être persistant, un sentiment d’impuissance ou de découragement face à une crise, une épreuve, une situation pénible qui se répètent.
Elle peut également être motivée par un besoin d’accompagnement et de soutien dans un moment de transformation personnelle, un changement de vie. L’apparition de somatisation peut amener à engager ou reprendre un travail thérapeutique. Le psychopraticien peut
également proposer un travail aux personnes qui suivent un traitement médical, pour une dépression, des angoisses envahissantes, par exemple. Il est alors en contact avec le
psychiatre ou le médecin traitant.
L’école française d’analyse psycho-organique (EFAPO) est agréée depuis 2004 par l’association européenne de psychothérapie en tant qu’institut Européen de formation à la psychothérapie. Le cursus comprend trois cycles sur quatre années représentant 1400h de formation.
Cet enseignement inclut trois modes d’apprentissage:
★ Le travail expérientiel qui permet d’apprendre en ressentant corporellement, énergétiquement, émotionnellement, et ces dimensions sont fondamentales,
★ la théorie qui est transmise par les formateurs, la lecture, les textes et articles de référence,
★ les travaux pratiques puisque tout au long de la formation, les étudiants sont mis en situation de pratiquer la psychothérapie à l’intérieur du groupe de formation.
Les supervisions ponctuent régulièrement ces travaux.
Les étudiants ayant terminé la formation et commencé une pratique professionnelle soutiennent leur mémoire professionnel, accédant ainsi à la certification d’analyste psycho-organique et au certificat européen de psychothérapie. ils signent une charte de déontologie, sont affiliés à une association professionnelle membre de la FF2P, s’engagent à un travail régulier de supervision de leur pratique.